En France, 10 à 15% de la population (selon les sources) serait touché par un trouble de la thyroïde et plus de la moitié est dépendant d’un substitut médicamenteux.
Le scandale du Lévothyrox de l’été 2017 témoigne de l’ampleur de cette problématique sanitaire. Mais savez-vous pourquoi les femmes sont jusqu’à 8 fois plus touchées sur cet organe que les hommes ?
A quoi sert votre glande thyroïde ?
Le rôle de la thyroïde est de réguler les niveaux d’énergie active du corps. Elle sécrète pour cela des hormones : les iodothyronines (T1, T2, T3, T4 fabriquées à partir de l’iode) qui élèvent le métabolisme en fonction des besoins de l’organisme.
Une bonne réaction thyroïdienne permet d’augmenter les fonctions vitales tels que les muscles ou le cœur deviennent plus efficaces, que les capacités digestives et le transit sont favorisés, la moelle osseuse ou les globules seront fabriqués en plus grandes quantités...
Une bonne thyroïde, c’est aussi le foie qui élimine mieux les toxines, nos gonades dont les sécrétions sont harmonisées...et notre sensibilité à l’insuline qui augmente pour faciliter la pénétration des nutriments dans nos cellules..!
HYPER OU HYPO : une solution biologique et un problème féminin !
Si le stress, l’alimentation ou l’exposition à des radiations étaient seuls responsables des troubles de la thyroïde comme on l’entend souvent dire, alors les hommes seraient autant touchés que les femmes. Mais en tant que lecteur averti de Néosanté, vous savez qu’une atteinte de la thyroïde n’est pas un dérèglement mais simplement une adaptation voulue par votre cerveau pour faire face à une situation de stress particulière.
C’est une approche fine de la psycho-biologie qui nous permet de comprendre que cette glande est associée au principe féminin. Confrontée à un danger la femme alertera (cris) et fuira, l’homme passera au combat.
Or, la fuite sera d’autant plus efficace que la thyroïde accélèrera le métabolisme pour mobiliser nos réserves en vue d’échapper à un prédateur. L’exophtalmie (lobes des yeux qui sortent de l’orbite) souvent associée à l’hyperthyroïdie permet d’augmenter le champ visuel afin de percevoir plus vite un danger pouvant venir de n’importe où.
Tous les symptômes de l’hyperthyroïdie témoignent d’une adaptation de notre organisme qui mobilise ses réserves pour faire face à une situation pour laquelle il faut faire vite (souvent pour fuir). Si vous êtes en hyperthyroïdie, votre métabolisme sera accéléré : amaigrissement, nervosité voir agressivité, hyper-idéation, thermophobie, palpitation et parfois angoisse de mort sont des symptômes caractéristiques.
A l’inverse, si vous êtes en hypothyroïdie alors toutes vos fonctions tournent au ralenti : fatigue, prise de poids, rétention d’eau, constipation, somnolence, frilosité, travail physique pénible... Le sens de ce ralentissement métabolique sera de « ralentir le temps pour éviter un drame ». Quand vous-êtes vous senti impuissant(e) dans la gestion d’une situation où il aurait fallu faire plus vite ?
Au delà de leur influence purement biologique, nos glandes influencent grandement notre tempérament. Elles sont même à la base de l’orientation de notre curiosité, de nos aspirations et elles dictent même nos comportements. Il existe une typologie qui classe les individus en fonction de leur dominante glandulaire. Je vous propose de découvrir, à travers un portrait à peine caricatural, ce que sont les personnes considérées comme thyroïdiennes.
Loin d’être pathologique, cela signifie simplement que cette glande est dominante dans l’influence des traits de leur caractère.
Une dominante thyroïdienne se traduit d’abord par un besoin de créativité et de communication. Les thyroïdiens se réalisent dans le relationnel et surtout en exprimant leur coté artistique. Cette glande donne une énergie et un niveau d’excitation qui s’élève à mesure que le jour avance, ce qui fait des thyroïdiens plutôt des noctambules. C’est d’ailleurs la nuit qu’ils sont le plus créatifs.
Ils détestent la routine et ont d’ailleurs beaucoup de difficulté à s’imposer un programme régulier en hygiène de vie. Difficile pour eux de résister à la tentation. Achat compulsif, « c’est trop beau, je l’achète » pourrait-être l’un de leur slogan. Mais la thyroïde est aussi la glande de l’amour. Les thyroïdiens ne peuvent pas vivre sans amour. Leur vie s’organise autour de la séduction, de la conquête amoureuse et de la vie relationnelle.
Ils ont besoin d’être rassuré sur le plan affectif et sur leur capacité à plaire ! On les trouvera dans les métiers ou hobbies créatifs (mode, art, métier de communication...). Les stimulants (café, cigarette, musique rythmée, ambiance de groupe, vie urbaine, drogues...) sont à la fois ce qui les maintiennent « vivants » et ce qui les épuisent. On vit l’instant présent sans se soucier du lendemain. Mais à force de cravacher, de puiser dans leur réserve nerveuse, eux qui adorent être dans des états euphoriques, faire la fête, sortir....devront faire face à des phases d’épuisement s’ils ne se ressourcent pas.
Pour le naturopathe, la tâche est grande pour leur faire accepter une vie plus stable, une hygiène adaptée avec des rythmes respectant suffisamment d’heures de sommeil. Tout ce qu’ils détestent : se coucher tôt et se lever tôt, s’imposer une vie régulière et respectueuse de règles d’hygiènes strictes...C’est pourtant ainsi qu’ils éviteront l’épuisement de leur énergie vitale. Une vie trop dissolue associée à un manque de sommeil auront très vite fait de les faire passer d’un état euphorique à des phases de déprimes et d’irritabilité.
Fragilité nerveuse, hypersensibilité, inconstance d’humeur sont l’une de leur faiblesse (ou de leur qualité !) ...
Pour parvenir à s’imposer un mode de vie plus stable les thyroïdiens auront besoin d’un coach qui les motivera et les remettra dans « le droit chemin ». Laisser un thyroïdien suivre seul un programme d’hygiène de vie est quasiment voué à l’échec. Prévoir les repas à l’avance, prendre à heure fixe des compléments alimentaires, s’imposer quotidiennement une technique naturelle de santé (exercice, hydrothérapie, relaxation...) sont des contraintes difficiles à vivre pour eux qui sont à la recherche d’une vie toujours plus stimulante.
Mais changer certains aspects de sa vie ne veut pas dire renoncer à tous les plaisirs.
Nous verrons lors du prochain numéro comment soutenir notre thyroïde au quotidien.
Jean brice THIVENT
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