Lors d’un jeûne, il est fréquent de voir apparaitre certains symptômes : mal de tête, points devant les yeux, nausées, vomissement, brûlure et sensation de vide dans l’estomac sont les principaux éléments parfois ressentis dès les premiers jours du jeûne.
Ces symptômes sont principalement dus au sevrage en aliments stimulants comme ceux contenants des molécules alcaloïdes tels que café, thé, tabac, cacao, coca… et à la crise d’acidose de la première semaine.
Mais l’on constate aussi que ces symptômes sont souvent ceux que le patient a tendance à voir apparaitre par moment au cours de sa vie ou qu’il a pu avoir dans le passé. Ces manifestations symptomatiques sont d’ailleurs considérées par les hygiénistes comme l’expression de « crises curatives », recherchées par le jeûneur averti puisque elles sont la manifestation de la force vitale qui travaille à la détoxination et la régénération du corps.
Ainsi, dès les premiers moments du jeûne, un migraineux aura tendance à faire plus facilement des migraines, un hépatique aura des nausées, un bronchiteux pourra voir une toux aigue apparaitre… En avançant dans le jeûne, on peut voir aussi ressurgir des symptômes que l’on croyait oubliés. Des maladies du passé ressurgissent mais de façon très furtives. Certains des jeûneurs que j’ai pu accompagner ont ressenti des douleurs articulaires, vestiges d’anciennes blessures, d’autres voient réapparaitre brièvement des éruptions cutanées de leur enfance ou adolescence…
Le jeûne s’apparente donc aussi à une remontée dans le temps de notre mémoire symptomatique, comme si l’organisme pouvait enfin finir les réparations qu’il avait laissées en suspend.
L’éclairage de la psychobiologie nous apporte un autre regard sur ces symptômes. Si j’ai un symptôme, c’est qu’il existe encore en moi un conflit actif.
Le jeûne ne serait-il alors qu’un révélateur de notre histoire conflictuelle ?
Le jeûne pourrait-il s’apparenter à un moyen de ré-accéder à ce qui a été refoulé en nous et qui structure notre inconscient ?
En tous cas, nous avons pu constater que le jeûneur semble plus réceptif pour démarrer un travail psychologique. Le jeûne serait-il la deuxième voie royale qui mène à l’inconscient ?
En tous cas, nous pouvons nous autoriser à penser que libéré de son travail digestif, délesté de nombreuses toxines et éloigné de ses stress et de sa routine quotidienne, le jeûneur semble accéder plus facilement aux parties refoulées de son inconscient tout en prenant le recul nécessaire à une analyse plus lucide de sa vie et des difficultés rencontrées.
L’association du jeûne et du travail en décodage psycho-bio-généalogique, semble offrir une plus grande facilité dans l’accession aux conflits familiaux et dans le lâcher- prise émotionnel. Et ce, tout particulièrement lorsque le thérapeute est aussi jeûneur !
Peut-être est-ce une question de confiance ? (Ces constatations n’engagent que moi !).
A ce sujet, Shelton écrivait : « une des choses les plus remarquables à propos du jeûne, qui impressionne les malades encore plus que les gains physiques… est le bienfait mental. La clarté d’esprit, l’aisance avec laquelle les problèmes préalablement trouvés difficiles peuvent être traités, l’amélioration de la mémoire…, tout cela étonne et fait plaisir au malade ».
Le témoignage presque général des jeûneurs est que « leur esprit devient plus clair... et semble être ouvert à de nouvelles perspectives ».
Bien sûr, il faudra attendre de passer le cap des six jours de jeûne (phase d’adaptation organique) pour ressentir cette ouverture psychologique.
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