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Photo du rédacteurJean Brice Thivent

RÉFLEXION DU MOIS ENCORE SUR LE COVID 19


Le nouveau monde, ce n’est pas pour maintenant !


Dans cette Newsletter, je vous propose de penser à l’après Covid en essayant de voir ce que pourrait être un véritable changement d’idéologie médicale qui à mon humble avis n’est pas pour tout de suite. A la fin de cette Newsletter plus longue que les autres, je vous proposerai ma vision de ce que pourrait être ce changement que je m’évertue à faire vivre dans mon quotidien et qui constitue le noyau de l’enseignement que je partage en formation. Mais comme toujours, il ne s’agit ici que d’une réflexion qui éveillera peut-être quelques interrogations et élargira peut-être votre vision de la situation.

L’expérience à laquelle nous sommes confrontés n’est exceptionnelle que parce que nous ne nous y sommes pas préparés. Choisir le confinement et sacrifier tout un pan de l’économie et de nos vies sociales est un choix par défaut pour éviter un trop grand nombre de morts. Nous n’avons pas d’autres réponses parce que nous avons depuis l’émergence du « Pasteurisme » considéré les micro-organismes comme de simples agresseurs. Notre vison manichéenne de la vie et de la biologie où il y aurait d’un côté le bien et de l’autre le mal est l’une des causes de notre situation actuelle. Nous avons un système médical basé sur la répression aveugle des symptômes ou de ce qui en apparence peut créer le symptôme (ici le virus). Nous ne sommes pas dans un système de prévention, de compréhension globale de l’humain et de la biologie du vivant et nous sommes encore moins dans une approche de terrain que je défends.


Pour le COVID 19, on continue de penser que le choc inflammatoire ou orage cytokinique est uniquement causé par le virus. Or, même les spécialistes, nous expliquent que cette réaction inflammatoire est consécutive à l’ « infection » mais ne se déclenche que dans les 8 -10 jours qui suivent les premiers signes de fièvre alors qu’il n’y a quasiment plus de charge virale. L’inflammation est bien une réaction de notre organisme sans doute pour justement neutraliser le virus comme le fait la fièvre. Et ce n’est pas parce qu’elle est parfois spectaculaire, et qu’elle peut même entrainer la mort de certains que cette réaction inflammatoire est un phénomène anormal. Ce qui est anormal, c’est que l’intensité de ce choc inflammatoire ne soit pas supportée par un plus grand nombre de personnes que pour les autres formes d’infections virales .


Pourquoi je pense que rien ne va vraiment changer dans notre approche de la santé et de la maladie et bien c’est parce que nous continuons de traiter cette infection comme toutes les autres. Avec plus de moyens certes, mais en suivant les mêmes conceptions médicales. On continue d’être dans l’éviction ou la répression du virus en prenant soin surtout de ne pas chercher à comprendre les causes réelles de cette infection et de sa surmortalité.


Aujourd’hui, tous les débats se portent sur les mesures barrières, le manque de masques ou de gels hydro alcooliques, le confinement, l’augmentation du nombre de lits en réanimation… la recherche d’un antiviral ou d’un vaccin… sur le fait de faire un procès au gouvernement ... Nous gérons l’urgence dans le combat contre un ennemi pour lequel nous n’avons aucune solution. Je dis bien qu’il n’existe aucune solution médicale face à un virus qui n’est que de l’ADN-ARN, c’est- à- dire de l’information.


Non, le changement qui pourra nous éviter de revivre cette situation passe par un véritable changement de paradigme de notre vision de la maladie et de la santé.


Des épidémies, il y en a toujours eu, les morts de la grippe se comptent chaque année par milliers, et même des enfants meurent chaque année de la grippe en France bien plus que pour le COVID 19(Regardez les chiffres de l’INSERM). Nous ne pourrons éviter chaque année une nouvelle épidémie de grippes, de gastroentérites, ou autres … et si nous décomptions chaque année les quelques 1O à 13 milles morts (estimation de la surmortalité annuelle attribuée à la grippe selon le rapport de l’Inserm) de ces infections virales et les centaines de milliers contaminés voire millions (2 à 5 millions selon Inserm), nous allons à nouveau paniquer et tous nous confiner. Ce sera chaque année l’hibernation de notre société. Non, ce n’est pas une solution satisfaisante comme ne l’est pas non plus à mon avis la seule solution d’un vaccin. En effet, le jeu des mutations du virus et la non réceptivité des patients vaccinés (un vaccin n’est efficace qu’à 50% en moyenne, c’était le cas pour les virus HIN1 et H2N3 l’année dernière selon le rapport de l’INSERM) n’empêchent pas les milliers de morts annuels en particulier chez les personnes âgées (même chez les vaccinés). Je précise que je ne suis pas contre une vaccination ciblée, je dis juste qu’elle n’est pas une solution suffisante.


L’épidémie que nous vivons aujourd’hui n’est pas aussi différente dans sa forme que ce que l’on veut bien nous le dire. Certes, je ne nie pas qu’il a sans doute une plus forte contagiosité du virus et un nombre de cas graves (détresses respiratoires) plus important que pour les épidémies de grippe classique (le choc inflammatoire est plus fort pour certains patients avec le Covid 19) mais dans sa forme et dans la nature des symptômes, elle est à l’image de ce que nous vivons chaque année. Et comme pour toutes épidémies, nous en sortirons lorsqu’une grande partie d’entre nous aurons développé les anticorps, c’est- à- dire quand nous y aurons été suffisamment exposés. Je souligne ici que le problème de la contagiosité n’en est pas vraiment un si ce n’est que de nombreuses personnes fragiles vont être touchées en même temps et donc saturer plus vite les chambres de réanimation. Mais si nous avions la capacité d’accueil en hôpitaux comme par exemple en Allemagne (4 fois supérieure à celle de la France), la mortalité serait moindre et le confinement pourrait être que partiel.

Le confinement ne fait que limiter la vitesse de propagation du virus. Mais quoique l’on fasse nous finirons par être quasiment tous exposés (ou du moins plus de 50% d’entre nous le serons) et viendra un moment où nous devrons sortir et enlever nos masques. Le plus tôt sera le mieux et l’idéal pour cela serait qu’un grand nombre d’entre nous ait été suffisamment exposé pour développer des anticorps. C’est ce que je pense car n’oublions pas que le virus était en circulation en Europe déjà en Décembre et que nombreux d’entre nous ont eu les symptômes du Covid 19 cet hiver (ce fut le cas dans notre famille) en particulier dans l’EST de la France.


Alors concrètement, qu’est-ce que nous pourrions faire pour ne plus vivre à l’avenir cette situation ? Je ne veux pas parler ici de donner plus de moyens à l’hôpital pour accueillir plus de cas graves, je pense que nos dirigeants y penseront à l’avenir, je souhaite plutôt orienter le débat sur des problématiques de santé générale.


Si changement il devait y avoir, il faudrait d’abord que l’on se pose les bonnes questions (c’était le sujet de mon premier podcast sur le sujet) en changeant complètement les orientations de la recherche médicale actuelle.

Les questions essentielles qui pourraient conduire à ce changement de regard sur la maladie et sur les conceptions médicales sont par exemple les suivantes :


  • Pourquoi le virus ne créet-il pas les mêmes symptômes et de même intensité chez tout le monde ?

  • Pourquoi certains font des chocs inflammatoires très forts quand d’autres n’ont qu’un vulgaire rhume (à âge égal, à hygiène de vie égale et à niveau de santé identique)

  • Pourquoi comme dans toutes les épidémies virales y a t-il des sujets asymptomatiques ou des porteurs sains ?

  • Pourquoi les enfants qui habituellement font de nombreuses maladies virales (angines, bronchites, gastro, otites..) ne sont pas ou (extrêmement peu) affectés par ce virus ?


Aujourd’hui, je n’entends aucun spécialiste du conseil scientifique se poser ces questions.

Si l’on continue de raisonner en croyant à l’équation suivante :

Virus = maladie= symptôme = risque mortel, on s’aperçoit qu’à l’échelle individuelle, cela ne fonctionne pas. Cela remet en cause toute la thèse Pasteurienne et cela, la médecine actuelle ne semble pas prête à cette remise en cause.

Je répète qu’« attraper » le virus ne signifie pas forcément être malade et que même être malade ne veut pas dire que l’on développera une « forme grave ».


On nous dit que les plus fragiles (personnes âgées) sont les plus exposés. C’est vrai statistiquement mais il y a des « vieux », même très âgés qui guérissent. L’âge n’a rien à voir, c’est le niveau de vitalité, la capacité réactionnelle, la puissance neuro-glandulaire, la résistance de chacun de nous à encaisser le choc inflammatoire … qui va faire la différence. Et à ce niveau là, il y a des personnes âgées en meilleure santé que de nombreux adultes plus jeunes. C’est sur ce paramètre, que nous devrions, à mon avis mettre l’accent. J’y reviendrai.


Bien évidemment que les personnes âgées comme les personnes poly-pathologiques chroniques et surtout les personnes en surpoids ayant des maladies métaboliques sont les plus exposées … mais quelle leçon tirer de ce constat ?


Si l’on voulait réellement basculer vers une médecine préventive efficace alors il faudrait basculer vers une médecine évolutionniste dont je défends la cause aujourd’hui. Cette médecine évolutionniste a commencé à être défendue par deux scientifiques américains Williams et Nesse en 1991 qui expliquent pourquoi les maladies existent et pourquoi elles continuent d’exister et n’ont pas été éradiquées par la sélection naturelle. Cette médecine aussi appelée Darwinienne explique que nos maladies seraient des mécanismes adaptatifs hérités de notre évolution. Pour ceux qui veulent en savoir plus à ce sujet, je vous renvoie à l’article principal de la revue Néosanté de ce mois et au livre de Luc Périno (Pour une médecine évolutionniste).

Pourquoi alors perdre notre énergie dans des débats sur un futur vaccin dont on sait qu’il ne préviendra pas une forme de virus mutant. Il y a en effet peu de chance que ce soit exactement le même virus qui revienne les années suivantes. Un médicament ? Cela fait des décennies que l’on cherche un antiviral efficace sans succès. Croyez vous que cela va changer aujourd’hui ? Pour l’ hydroxychlorokyne, les tests déjà faits en Chine en suivant des protocoles rigoureux ne sont absolument pas concluants.


Et même si ce médicament fait bien baisser la charge virale (ce qui sera peut être intéressant pour certains), cela ne signifie pas qu’il réduira le choc inflammatoire qui, je le rappelle, se produit alors que le virus a quasiment déjà disparu. Je ne fais que rapporter les dires d’un des spécialistes du conseil scientifique. Et je ne vous parle pas des effets secondaires potentiels.


S’il devait y avoir un vrai changement, une véritable révolution médicale, il faudrait que les chercheurs passent l’essentiel de leur temps à comprendre le phénomène épidémique et nous apportent des réponses aux questions suivantes :


  • Pourquoi ce choc inflammatoire existe-t-il chez certains et pas chez d’autres ?

  • Qu’est-ce qui fait que pour certains ce virus reste asymptomatique ?

  • Qu’ont ces individus que les autres n’ont pas ?

  • Qu’est-ce qui permettrait d’aider les personnes fragiles à mieux supporter ce choc inflammatoire ? …


Un virus, une nouvelle épidémie reviendra (sous différentes formes) chaque année, nous n’y échapperons pas, c’est comme cela depuis toujours. Bien sûr, elles seront peut-être plus faciles à contenir mais elles continueront de tuer des milliers de personnes. Alors qu’allons nous expliquer à ces familles qui l’année prochaine vont perdre un de leur membre à cause d’une grippe ou autre infection virale ?


La solution n’est donc pas de faire en sorte que les épidémies ne franchissent pas nos frontières ou ne se propagent, c’est peine perdue (à moins de rester tous confinés toute l’année).


Je pense que la solution est plutôt de donner à chacun d’entre nous les moyens de bien supporter la phase infectieuse (fièvre, oedème, toux, fatigue…), tout en isolant les plus fragiles qui ne peuvent plus améliorer leur niveau de résistance organique.


Vous êtes très nombreux à avoir peur de l’infection, la preuve c’est que la plupart d’entre vous se sont rués sur les compléments alimentaires pensant ainsi améliorer votre immunité et vous protéger du méchant virus, Au fond de vous, le virus vous fait peur car sinon pourquoi vous en protéger avec des recettes à base d’oignons, d’huiles essentielles antivirales, propolis, vitamine C, D… ?


Mais avec ce raisonnement vous restez dans la même croyance que la médecine allopathique. Vous continuez de considérer le virus comme l’ennemi à combattre (ici avec des moyens naturels). Vous continuez d’être dans une vision de la vie ou le bien doit combattre le mal. C’est absolument votre droit mais sachez simplement que ce n’est pas parce que vous prendrez tous les compléments alimentaires de la terre que vous serez plus fort que le virus. Mon point de vue est tout autre et ceux qui connaissent la médecine évolutive, comprendront la conception sur laquelle je m’appuie.


Je ne suis pas partisan de la thèse qui affirme qu’il faille améliorer notre immunité, avoir plus de globules blancs ou d’anticorps… pour mieux combattre le virus. Je vois fleurir de partout des vidéos sur « Comment booster son immunité » « Comment renforcer mes défenses »… Raisonner ainsi, c’est encore croire que nous avons un système de défense (comme une armée intérieure) qui nous défendrait de l’envahisseur qui n’aurait d’autres intentions que de nous détruire. Notre immunité est bien plus complexe que cela , elle est effectivement là pour faire la différence entre le soi et le non soi, mais elle ne fait pas la guerre systématiquement à tout ce qui entre dans notre corps (ou aux micro-organismes « pathogènes » qui vivent en nous).


Je vous ai déjà expliqué que nous hébergeons en permanence des micro-organismes dans les microbiotes : intestinal, respiratoire, cutané… On y trouve des Bacilles de Koch, des staphyloccoques, des streptocques, …). Nous côtoyons chaque année des virus sans que nous fassions systématiquement des infections ni même que nous fabriquions des anticorps. Il ne s’agit donc pas d’un rapport de force ni d’une lutte entre nous et les méchants microbes.


Aucune étude n’a conclu à une amélioration de l’immunité en mangeant mieux ou en prenant tel ou tel complément … Par contre, il est vrai que les personnes ayant une meilleure hygiène de vie (nutrition, sommeil, exercice, méditation) font moins de pathologies que les autres. Mais leurs paramètres immunitaires ne changent pas de façon significative. Mais le fait d’être en contact avec les microbes extérieurs en permanence par exemple lorsque l’on vie à la campagne ou dans une ferme, que l’on désinfecte pas tout systématiquement et que l’on ne se traite pas à la moindre petite infection à coup d’antibiotiques et d’anti-pyrique alors nos microbiotes (qui sont aussi notre immunité) seront à la fois plus variés et davantage susceptible de s’adapter à différents virus. Mais il ne s’agit là que de conditions de vie normales c’est- à- dire proche du mode de vie ancestral. Or on s’en éloigne chaque jour un peu plus, en uniformisant et en aseptisant notre environnement et c’est peut-être là que se trouve une partie du problème.


Booster votre « immunité à coup de vitamines (C, D, E…) , d’antioxydants , faire de l’exercice, de la cohérence cardiaque, de la méditation, si cela améliore votre qualité de vie n’est pas toujours suffisant pour échapper à une infection ou autres maladies car la maladie n’est pas un dérèglement ou une faiblesse elle est aussi une réponse à une situation conflictuelle dont les racines se trouvent aussi sur le plan psycho-émotionnel. Je ne peux aborder ici cette approche de la maladie mais il faut bien constater que même des personnes ayant une excellente hygiène de vie (mange vivant, exercice, font de l’exercice régulièrement, du yoga, des cures détox, du jeûne…) font quand même des maladies infectieuses hivernales une réponse adaptative.

Et si votre organisme décide que l’infection est nécessaire alors vous la développerez avec une intensité de symptôme proportionnelle à vos besoins. Dans ma conception de la santé (conception de la médecine hygiéniste évolutionniste), la maladie infectieuse est même le moyen qu’utilise mon corps pour retrouver son équilibre. Je pense même qu’à l’échelle d’une société, c’est le même but. Les épidémies reviennent dans l’histoire de l’humanité de façon cyclique et ont sans doute un sens dans le maintien d’un certain équilibre naturel, sens qui nous échappe encore. Je sais que cela semble provocateur et difficile à entendre quand on a quelqu’un qui est mort d’une pathologie infectieuse mais il y des contextes qui font que cette infection s’accompagne d’une réaction inflammatoire parfois trop forte pour être supportée comme c’est le cas pour un petit nombre d’entre nous (Je rappelle que plus de 98% de la population exposée au Covid 19 guérit naturellement). C’est donc bien sûr vers les plus fragiles d’entre nous que nos efforts de protection doivent se porter.


Nous n’avons pas d’ennemi


On considère le virus comme un parasite qui envahit son hôte pour se développer, mais on a jamais envisagé de considérer que c’est peut-être notre corps qui demande au virus de céder son matériel génétique, son information (ARN-ADN) . Le problème c’est que pour ce virus la phase inflammatoire qui l’accompagne parfois n’est pas supportée. Mais l’ennemi n’est pas non plus la fièvre ou l’inflammation, même la médecine commence à reconnaître leur rôle dans le processus de guérison.

L’inflammation est associée non seulement aux maladies infectieuses mais aussi aux maladies auto-immunes, allergiques, mais aussi à l’obésité, aux maladies-cardiovasculaires, au syndrome métabolique et même aux troubles psychiatriques.


Mais cet état inflammatoire chronique n’est qu’une réponse de l’organisme qui fait face temporairement à des conditions nocives, un peu comme un état d’urgence qui dure. Et si vous ajoutez à cela un état infectieux aigu avec un état inflammatoire surajouté pour neutraliser le virus, les risques de mortalité augmentent.


Et si le problème était justement que notre vitalité ne nous permet plus de résister à cette phase inflammatoire ? La problématique s’inverse et notre souci ne sera plus d’être ou pas contaminé par le virus, ce sera juste de passer le cap de l’infection avec comme objectif de diminuer les états inflammatoires chroniques de la population. Bien sûr non pas à coup d’ « anti-inflammatoires », mais en supprimant les causes de l’inflammation chronique.(ou au moins en diminuer l’intensité)


Les microbes (virus) et l’inflammation ne sont pas nos ennemis, ils font partie de la vie et de notre écosystème depuis toujours. Nous avons évolué avec les micro-organismes et ils sont capables d’évoluer bien plus vite que nous. C’est pour cela que la course aux armements contre les soit disant pathogènes « est perdue d’avance ». Si peut-être même nous étions moins adaptés à certains d’entre eux (car plus récents dans l’évolution), ce n’est tout de même pas le virus à qui nous devrions faire la guerre. Il s’agirait plutôt de faire la paix avec nous-même et d’arrêter de maltraiter notre corps pour pouvoir accueillir sans que cela cause de dégât, ces phases inflammatoires infectieuses.


Alors si l’on ne doit pas se battre contre le virus, si l’on n’a même pas à renforcer notre immunité, que pouvons nous faire pour faire face à la prochaine épidémie ?


Tout simplement en nous permettant d’être en meilleure santé, non pas pour combattre le méchant virus, mais pour accepter et encaisser la phase inflammatoire aigue qui accompagne chaque infection.


Mais attention, être en bonne santé ne veut pas dire « absence de symptôme ». La santé doit se définir comme notre capacité à encaisser des stress, à nous adapter à des contraintes et à améliorer nos résistances organiques. Elle va dépendre de notre état général et en particulier de notre capacité réactionnelle c’est- à- dire à la fois notre réserve vitale et notre réponse neuro-glandulaire.


Cela signifie que si nous voulons moins de morts, il faudrait améliorer le niveau de vitalité et diminuer l’état inflammatoire de tous les citoyens et en particulier des personnes atteintes de maladies métaboliques (surpoids, diabète , hypertension…) et auto-immunes . Ce n’est pas pour rien s’il y a 2 ans, j’ai écrit un livre sur le diabète et les syndrômes métabolique qui explosent à la surface de la planète et qui sont les symptômes d’une société en pleine dégénérescence.


Alors comment pourra –t-on aller vers une vraie réforme de santé publique ?


D’abord, nous allons devoir développer un système de santé qui ne se contente plus de traiter des symptômes mais d’en traiter leur cause. Prenons l’exemple de nos malades atteints de syndromes métaboliques (je connais bien le sujet pour avoir travaillé sur un protocole qui inverse le processus dégénératif de ces maladies). Si l’on continue à les traiter en les bourrant de médicaments hypotenseurs, hypoglycémiants, anti-cholestérolémiants… sans rien changer à leur hygiène de vie, ils continueront de se dégrader et leur maladie ne fera que s’aggraver en même temps que leur niveau de vitalité s’effondrera. On augmente alors les doses de médicaments et on entre dans un cercle vicieux d’aggravation et de fragilisation.


Quand toute sa vie vous donnez des corticoïdes ou de la ventoline comme seul traitement d’un asthmatique vous ne lui offrez aucune perspective de véritable amélioration. Sa capacité vitale (capacité respiratoire) s’amoindrit chaque jour un peu plus. Ce sont ces personnes que l’on a hyper médicamentées sans chercher à réellement travailler sur ce que nous appelons le terrain. Et ce sont elles qui dans une crise sanitaire risquent de gonfler le nombre des morts comme on le constate aujourd’hui. Pourtant, on peut améliorer en amont la santé de chacun de ses patients même atteints de pathologies chroniques. Hier encore, j’ai reçu un appel d’une personne atteinte de diabète qui a suivi le protocole que je détaille dans mon livre et qui me demandait des conseils pour jeûner.

Depuis quelques semaines, il n’a plus besoin de prendre d’hypotenseur ni de médicaments antiglycémiants car ces paramètres (tension, glycémie ) sont revenus quasiment à la normale. Mais il ne se contente pas de cette amélioration. Il veut aller plus loin en démarrant un long jeûne de son propre chef. C’est cela l’attitude qui conduira à une amélioration générale de notre niveau de santé. Le vrai changement, si changement il devait y avoir dans l’avenir, devrait passer en priorité par une politique de santé visant à l’améliorer le niveau de vitalité de tous ces citoyens et en particulier des plus fragiles. Je pense aux personnes âgées qu’on laisse littéralement à l’abandon en EPHAD dans des conditions parfois inhumaines, shootées à coup de médicaments anti-douleurs, anti-inflammatoires… Un infirmier en Ephad m’a expliqué que pour gérer parfois plus de 40 personnes à lui tout seul, il n’avait pas d’autres choix que de donner des doses énormes de médicaments (morphine, corticoides…) pour pouvoir faire sa tournée. Inutile de vous décrire l’état de santé dans lequel sont « nos vieux ». Une société qui délaisse « ses vieux » de la sorte ne doit pas s’étonner du taux de mortalité qui explose à chaque épidémie.


Quand on vous dit aujourd’hui « Prenez soin de vous », cela ne devrait pas signifier de simplement s’enfermer, mettre un masque et du gel hydro alcoolique.


La santé s’améliore chaque jour, à chaque instant. Cela passe par une responsabilisation individuelle, il s’agit de donner à chacun les outils et les connaissances d’une véritable réforme de vie. Retrouver la santé demande aussi des efforts, des sacrifices et la volonté de changer. On devra aussi accompagner les plus démunis et les plus fragiles. Vous comprenez pourquoi je ne pense pas que notre système de santé soit prêt à ce renouveau. Le système médical actuel fait tout l’inverse il infantilise le patient, on ne lui explique rien.


On le bourre de médicaments et on le renvoie ensuite chez lui sans qu’il n’ait aucune remise en cause à faire. Je ne dis pas qu’il faille abandonner tous les traitements, loin de moi cette idée car nous en avons besoin pour l’urgence, je dis qu’il faudrait s’attaquer aux causes de nos pathologies et non juste faire taire les symptômes. Cela voudrait dire changer la formation des médecins, que l’industrie pharmaceutique et agro-alimentaires renonce à des profits énormes, et que chacun de nous choisisse un mode de vie plus sain en renonçant à certains plaisirs addictifs (sucres, alcool, malbouffe, écrans, sur-confort…).


Sans une refonte globale de notre société, il y a peu de chance que nous fassions mieux à la prochaine épidémie. A part peut-être en augmentant les capacités d’accueil à l’hôpital, mais ce ne sera que dans le traitement de l’urgence.


La crise sanitaire d’aujourd’hui est une loupe qui met en lumière à la fois le niveau de santé dégradé de ses citoyens et les carences du système.


Et vous, que pouvez vous faire dès aujourd’hui pour mieux réagir demain face à la prochaine épidémie?


Voici ce que serait ma ligne de conduite pour rendre nos organismes, non pas plus forts que le virus, (car ce n’est pas notre ennemi), mais tout simplement plus adaptables et plus résistants en cas de choc inflammatoire. Tout ceci s’appuie en partie sur le principe de l’HORMESE, un principe bien connu des naturopathes vitalistes qui consiste à nous soumettre à des contraintes adaptées pour entrainer notre organisme à mobiliser ses ressources adaptatives. Il s’agit de sortir de notre zone de confort en nous confrontant régulièrement aux éléments (froid, chaud, intempérie, exercice intense,…) dans le respect de nos capacités respectives.


Si vous vivez dans un confort toujours plus important, même température sans sortir en hiver, manger toujours les mêmes aliments, rester sédentaire et surtout si à chaque petit symptôme (rhume, petites inflammations, fièvre, fatigue…) vous vous ruez sur les médicaments anti-symptomatiques ou des stimulants… votre seuil de tolérance à l’inflammation, à la douleur, votre capacité à supporter une fièvre ou un état congestif comme c’est le cas dans les poussées infectieuses aigues vont s’amenuiser progressivement. Nous devenons tout simplement moins résistant et donc plus fragile.

Le sur-confort de nos modes de vie modernes contribue à la baisse de notre vitalité.


Mon expérience


J’ai eu la chance d’avoir un père qui m’a éduqué selon les principes de l’Hormèse. Voici comment cela ce passait dès ma plus jeune âge. Des qu’on pouvait sortir de notre HLM, on partait à la montagne ou à la mer. J’ai grandi pieds nus dans la nature, le plus nu possible à jouer les mains dans la terre. On ne m’a jamais dit d’aller me laver les mains avant de manger, même quand j’avais joué dehors avant le repas, on ne m’a jamais mis de cagoule à la sortie des cours de natation ou de surprotection quand il faisait froid.


On se confrontait aux éléments naturels, on se lançait des défis sportifs, on prenait des risques (mesurés) en faisant nos expériences jugées parfois extrêmes par certains. Je m’écorchais, je me coupais, je me plantais des punaises dans les pieds, mais je ne me suis jamais désinfecté et je n’interrompais pas pour cela mon activité…On laissait faire notre corps qui se réparerait tout seul et cela a toujours été le cas. On se lançait des défis physiques du type retenir sa respiration longtemps sous l’eau, entrer dans un lac gelé de montagne (en été), ou à la mer en hiver, se frotter le corps dans la neige après être resté le plus longtemps possible dans un sauna à 100°C... Je ne me plaignais pas des courants d’air quand j’affrontais le Mistral qui soufflait à 100Km/h ou la pluie pour aller au lycée et à la salle de gym en parcourant 12 km en vélo tous les jours…


Je me suis très jeune entrainé dur en haltérophilie. Je montais le Ventoux en vélo sans entrainement sous la chaleur de ma Provence natale… et si j’avais une fièvre, une bronchite ou une maladie infantile… c’était repos, bain de siège, et diète …et jamais aucun médicament. Côté alimentation, c’était du bio (il y a 40 ans !) et toujours avec une part d’aliments crus. Et si j’avais le malheur de vouloir m’installer devant la TV par une belle journée de printemps, je me faisais sortir à coup de pied aux fesses, l’exposition au soleil était essentielle pour mon père. Coté sommeil, on se couchait à 8h30 et même à 13 ans en plein été, c’était 9h30 au lit pour partir à 7h escalader le Ventoux.


Aujourd’hui, à presque 50 ans, je continue d’appliquer et partager ses principes, j’y ai ajouté l’alimentation aléatoire et le jeûne… mais je vous avoue qu’il est mission impossible de faire accepter cet état d’esprit à la jeunesse d’aujourd’hui !


Aujourd’hui, nous ne sommes plus connectés aux éléments naturels, nos rythmes de vie sont désynchronisés, nous vivons dans un confort des plus extrême, nous pouvons tout avoir en un simple clic sur internet, tout de suite sans aucune contrainte. Nous sommes toujours plus sédentaire et soumis à des pollutions toujours plus importantes, à une alimentation uniforme et dénaturée, nous consommons toujours plus de médicaments, notre temps de sommeil diminue quand les stress psychologiques chroniques augmentent…

On ne peut pas d’un coté pousser à la consommation de la malbouffe (de sucre, gluten, d’aliments transformés…), de médicaments, de temps passé enfermé devant des écrans, à ne pas imposer plus de mouvement à une société qui se sédentarise, à ne pas vouloir améliorer les rythmes et les conditions de travail stressantes …et espérer que lorsque l’on est confronté à une épidémie inhabituelle d’y faire face efficacement.


On va peut-être progressivement aller vers une société où l’on taxera voire interdira tous les comportements qualifiés de « comportements à risque pour notre santé » (alcool, soda, malbouffe, sédentarité, temps passé devant les écrans, manque de sommeil…). Imaginez des applications qui enregistrent tous nos comportements pour les assurances et qui en fonction de nos « bons » ou « mauvais » comportements nous mettent des malus ou des bonus ! Cela pourrait être cela une politique de prévention. C’est d’ailleurs comme cela que nous fonctionnons avec nos voitures et la conduite.


Mais je préfère bien sûr la responsabilité individuelle plutôt que la sanction financière pour nous faire changer de comportement ! Le souci c’est que pour se responsabiliser, il faut être éduqué à la santé. La question est « qu’est-ce que la santé véritable » ?


A mon humble avis, le nouveau monde ce n’est pas pour tout de suite, car la peur dans laquelle on nous installe, va même nous faire aller encore plus loin dans le tout médicalisé, le tout aseptisé, le sur- protectionnisme avec encore plus de restriction libertaire et donc moins de responsabilisation individuelle.


Vous voulez améliorer votre santé au sens naturopathique du terme alors :

  • Informez vous et cessez de subir sans comprendre

  • Prenez votre santé en main – expérimentez

  • Développez les potentialités de votre corps –stimulez vous

  • Ne vous contentez pas de ce que vous êtes ou savez aujourd’hui

  • Entretenez votre capacité d’autoguérison


Allez, si je vous dis « prenez soin de vous », vous savez mieux ce que cela signifie maintenant.


A bientôt

JBrice THIVENT


PS : Nous aborderons les principes et techniques de l’hormese et de l’hydrothérapie les 13 et 14 juin à NANCY pour ceux que cela intéresse.

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