LE PROBLÈME DE LA CASÉINE
Les laitages et en particulier les protéines qu’ils contiennent sont accusés d’être responsables de pathologies allergiques, inflammatoires et/ou auto- immunes Voici un extrait d’article que l’on peut trouver sur internet. « La protéine caséine dans les produits laitiers crée de grands dommages.
Elles peuvent déclencher une réponse auto-immune et/ou imiter les endorphines pour provoquer des changements de perception, d’humeur et de comportement. Le mécanisme impliqué est lié à la défaillance d’une enzyme particulière qui désassemble la protéine de la caséine, un processus digestif nécessaire pour que nos corps extraient les nutriments de ces protéines.
A cause de la défaillance de cette enzyme à accomplir son travail, un résidu non digéré de ces protéines subsiste, et pour notre système de défense immunitaire ce fragment ressemble à un virus... il y a une réponse auto-immune dont on soupçonne qu’elle joue un rôle dans les diabètes de type I, la sclérose en plaques et l’autisme ».
Si je ne suis pas tout à fait en désaccord avec ce raisonnement, on peut se demander comment, des peuples qui ont basé leur survie sur la consommation de produits laitiers depuis des millénaires ne connaissent pas de maladies auto-immunes ?
Les Massais et surtout les Peuls (peuple des zones de savane) élèvent essentiellement des vaches et parfois des petits ruminants (moutons, chèvres...). Ils consomment leur lait sous des formes variées : lait frais, caillé, écrémé, beurre, petit lait… Les Iakoutes de Sibérie sont aussi grands consommateurs de produis laitiers. Ce peuples de centenaires attribuent même leur longévité à une préparation, le khaïak, sorte de beurre très gras, et le kiortchekh, du nouveau lait mélangé à des baies et congelé, consommé comme de la glace sous forme de galettes !
Alors comment les protéines laitières pourraient-elles être nuisibles ?
La caséine est le groupe majeur de protéines dans le lait, il en existe deux formes principales :
La caséine beta A1 : Le lait des races de vaches qui proviennent de l’Europe du Nord est généralement riche en caséine beta A1. Le lait A1 provient de races comme Holstein, Friesian, Ayrshire historiquement plus récente.
La caséine beta A2 : Le lait riche en caséine beta A2 provient principalement des races asiatiques, africaines, des îles Anglo-Normandes et du Sud de la France. Cela inclut les races comme Guernesey, Jersey, Charolais et Limousin.
Il semblerait que la protéine originelledu lait de vache soit la β-caséine A2, alors que le type A1 serait le résultat d’une mutation ponctuelle d’un gène apparu chez les vaches européennes, il y a environ 5 000 ans.
Cette différence génétique est essentielle car les laitages avec béta-caséine mutée des vaches A1libèrent un fragment protéique connu sous le nom de béta-casomorphine-7 (BCM7). Or les effets négatifs de ce fragment peuvent être dévastateurs. Il s’agit d’un opiacé, d'un narcotique et d'un oxydant.
La béta-caséine chez les humains est similaire à celle produite par les vaches du type A2 qui ne pose pas de problème. Cela signifie que le lait humain libère moins de BCM7 que le lait A1.
Comment la protéine béta-casomorphine-7, agit-elle?
Quand cette protéine se libère dans l'intestin elle ne peut pas traverser la paroi intestinale et passer au flux sanguin parce qu’il s’agit d’une molécule assez grande. Cependant les personnes qui souffrent d’hyper- perméabilité intestinale (états inflammatoires chroniques) peuvent laisser filtrer la protéinebéta-casomorphine-7. Les bébés peuvent aussi l’absorber parce que leurs parois intestinales permettent le passage de plus grandes molécules au flux sanguin.
Ainsi les nouveau-nés sont plus sensibles aux effets de la protéinebéta-casomorphine-7, donc les produits lactés enfantins de formule A1 sont le pire choix. L’absorption de cette protéineest inférieure chez les personnes avec des traits digestifs sains. Maintenir un bon état de santé digestif est donc une priorité pour ceux qui souhaitent consommer des produits laitiers dans des pays avec des vaches A1.
Mais que ce soit pour nos enfants ou pour nous, compte tenu de la fragilité de notre muqueuse intestinal et du peu d’évolution de notre génome depuis 5000 ans, il est important de faire des choix vers des produits laitiers A2. La tendance du consommateur vers le lait A2 est déjà bien établie en Nouvelle-Zélande où les producteurs de lait A2 reçoivent même des primes pour ce produit. En France on n’accepte que peu de vache A1 et les fromages français seraient produits avec du lait A2. Mais je ne suis pas suffisamment informer pour vous confirmer cela...
Si vous ne pouvez pas connaitre l’origine génétique (A1 ou A2) de vos produits laitiers et si vous n’avez pas la chance comme chez les Peuls ou les Massais d’élever en pâturage des vaches A2, alors la lait de chèvres , un lait du type A2, est une bonne alternative.
Veillez simplement à ce qu’ils soient issus d’un élevage bio nourri à l’herbe.
Thivent Jean-brice
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