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LE JEÛNE: DE L'APPROCHE EMPIRIQUE À LA RECONNAISSANCE SCIENTIFIQUE 6ème partie: Le Jeûne une no



Ce titre du journal « Le Monde » du 09/03/2012 fait suite aux travaux de Valter Longo, professeur de gérontologie et de biologie à l'université de Californie du Sud, qui, à la suite de travaux en laboratoire, affirme que « la combinaison de cycles courts de jeûne avec la chimiothérapie est soit plus efficace, soit nettement plus efficace que la chimiothérapie seule".

Le reportage d’Arte montre des souris saines ayant jeuné une journée avant de recevoir une chimiothérapie. Celles-ci se portent à merveille à la différence de celles du groupe n’ayant pas jeûné et qui étaient prostrées ou mortes. Ces résultats furent attribués à une modification de la structure génétique des cellules saines qui, sous l’influence du jeûne, devenaient capables de s’auto protéger des agents toxiques.

Une patiente qui était traitée en chimiothérapie pour un cancer du sein confirma ces conclusions. Après deux traitements en chimiothérapie très difficiles à supporter (vomissements, nausée, grande fatigue, pertes de cheveux…) et ayant entendu parler des travaux du Dr Longo, elle décida de jeûner (un peu plus d’un jour) avant d’entamer son troisième traitement.

Pratiquement aucun effet secondaire ne se fit alors sentir et elle put finir son traitement sans désagrément. Ces résultats furent les mêmes pour dix autres patients (« Fasting and cancer treatment in humans: a case series report » longo and co, 2009)

A quand le jeûne intégré dans les protocoles de chimiothérapie ?

La question que l’on est tenté de se poser (et que de nombreux défenseurs du jeûne se sont posés) est : le jeûne serait-il susceptible d’aider à guérir du cancer ou d’autres maladies ? Si oui, à quelle phase de la maladie est-il pertinent de jeûner ?

Nombreux sont les témoignages de personnes atteintes de maladies qui ont guéri à la suite de jeûne (les statistiques des dix milles cas suivis au centre de Gorinschinsk en témoignent).

Mais pour les cancers qu’en est-il ? Les guérisons de cancer bien connues comme J.Brandt et sa cure de raisin ou R.Breuss et sa cure de jus nous invitent à nous enthousiasmer mais aussi à faire preuve d’une certaine réserve. Ces auteurs attribuent leur guérison aux vertus du fruit ou des jus qu’ils consommèrent sans tenir compte du fait que se nourrir exclusivement de ces aliments (mono diète) a provoqué une autolyse et sans doute des bouleversements psychologiques importants dans leur vie. N’importe quel fruit ou légume aurait fait l’affaire du moment qu’il n’apporte pas trop de nutriments et de toxiques (pesticides).

De plus, ont-ils tenu compte dans leur analyse de tous les changements produits par la cure et de la multidimentionnalité de notre être ?

On sait que les tumeurs, comme tous les autres tissus, ont besoin de glucose pour se développer. Jeûner serait a priori un moyen efficace de retarder la croissance des tumeurs voir de les désagréger complètement grâce à l’autolyse.

Les exemples de tumeurs autolysées sont nombreux dans la littérature du jeûne. Shelton cite l’exemple d’une jeune femme de 21 ans qui avait une enflure au sein droit. Elle se vit diagnostiquer, par trois médecins différents, un cancer qu’on lui conseilla vivement d’opérer. Au lieu d’avoir recours à la chirurgie, elle eut recours au jeûne ; au bout de trois jours exactement sans nourriture, le « cancer » et les douleurs disparurent sans aucune rechute.

Shelton concluait cet exemple par cette phrase qui fait écho à une certaine actualité évoquée dans Néosanté n° 10 sur les ravages du dépistage (7) : «Des boules dures au sein, semblables à des tumeurs, dont la grosseur peut varier de celle d’un petit pois à celle d’un œuf, disparaissent dans un espace de temps allant de trois jours à trois semaines. Des centaines de cas semblables, résultant du jeûne, m’ont convaincu que beaucoup de « tumeurs » et « cancers » qui sont enlevés par les chirurgiens ne sont pas du tout des tumeurs ou des cancers. « Cancer : les ravages du dépistage », Pryska Ducoeurjoly, revue Néosanté Mars 2012.

Ces cas me rendent très sceptiques quant aux statistiques établies dans le but de prouver que lorsque l’opération est faite au début, cela prévient ou guérit le cancer ».

De son coté, l’animal, moins sujet que l’homme aux conflits psychologiques, (soit il trouve rapidement une solution, soit il meurt), jeûne lorsqu’il sait que ses blessures ou sa maladie (au stade de la vagotonie) sont guérissables et nécessitent d’orienter toute l’énergie vitale vers la réparation tissulaire.

Alors, face à une phase inflammatoire, est-il indispensable de nourrir l’organisme ou est-il préférable de jeûner ?

Conclusion

Le jeûne peut donc s’avérer être un vecteur de guérison très intéressant quand il est utilisé dans le respect des lois qui régissent notre physiologie et nos particularités individuelles. Cependant, il ne saurait à lui seul constituer une panacée même s’il participe à une remise en cause profonde de tout notre être. Parfois, certains malades voient dans le jeûne le moyen de vivre une retraite, de se couper de leurs habitudes stressantes et par la même, de changer leur regard sur leurs histoires conflictuelles. Indirectement, en plaçant le malade dans un état de réceptivité et d’ouverture, le jeûne pourra favoriser l’expérience du lâcher prise. C’est peut- être aussi l’une des raisons expliquant certaines guérisons lors de séjour de jeûne.

Cependant, c’est dans la prévention que le jeûne trouve tout son sens. Contrepoids au rythme effréné de la vie moderne, le repos qu’il procure assure le rééquilibre de notre métabolisme excédé par le surmenage, la surconsommation et la « chimification » de l’environnement.

Le jeûne est avant tout une aventure intérieure profonde. Moment de pause que l’on s’accorde dans un monde toujours plus agité, il peut s’avérer bénéfique chaque fois que nous vivons des états de stress passagé (qui détournent notre énergie nerveuse), chaque fois que nous sommes dans une période de fatigue ou dans une phase aigue de la maladie (poussée inflammatoire, fièvre, douleur…) et chaque fois que l’on voudra recontacter en nous l’essence de notre « natura médicatrix » (nature guérisseuse) en vue d’une régénération profonde.

THIVENT Jean-Brice

Si vous voulez vivre l’expérience d’un jeûne avec Jean-Brice Thivent vous trouverez les renseignements sur « www.alsacenaturo.com rubrique jeûne. »

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