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Exercice physique

C’est maintenant qu’il faut s’y mettre…



L’exercice physique est un des grands piliers de la naturopathie. Au delà des effets salutaires innombrables sur notre santé que nous connaissons tous (amélioration cardio-vasculaire, longévité, bien-être psychologique, amélioration de la densité osseuse et musculaire, élimination, sommeil…) le mouvement bien adapté doit être utilisé aujourd’hui d’abord comme l’outil majeur compensateur de notre mode de vie moderne. Il est le premier correcteur de nos excès alimentaires, de notre vie urbaine polluée, enfermée et sédentaire et de nos stress psycho-émotionnels ; grâce à une pratique régulière bien adaptée aux besoins et capacité de chacun, l’exercice physique gomme une bonne partie de nos « erreurs » et permet à notre corps de régler sa dette de santé. Certes, nous ne faisons pas toujours ce qu’il faut en matière d’alimentation, de travail, de contact à la nature,… mais avec le jeûne et le développement personnel, l’exercice est la technique naturelle majeure du rééquilibrage organique.


Mais savez-vous comment pratiquer ? Combien de fois par semaine ? Quelles méthodes utiliser? Entre le yoga , la gym douce , la musculation, le cardio-fitness, le tai-chi, la natation ou le jogging ,… les modes de pratiques sont innombrables. Comment choisir et adapter la pratique en fonction de son tempérament, son âge, ses capacités… ?


Je vous propose de répondre à toutes ces questions et bien d’autres lors de la prochaine formation (29 et 30 mai) qui sera consacrée aux effets de l’exercice sur la santé en naturopathie et a la découverte pratique de méthode d’entrainement pratique a insérer dans son quotidien et au sein de cures de la naturopathie. (Voir Affiche jointe) Inscription sur alsacenaturo.com


Parmi toutes les questions sport-santé il y a une qui concerne l’importance de la tonicité musculaire. Pourquoi devons-nous absolument conserver et même améliorer notre densité musculaire ? C’est la question de nos prochaines Newsletters dont voici la premiere.


Ne perdons pas nos muscles

J’ai toujours pour habitude de traiter des sujets en relation avec mon histoire. « Faire du muscle », « entretenir sa masse musculaire », « développer sa condition physique »… ont toujours été l’une des préoccupations de notre famille. Les sports rois étaient l’haltérophilie et le cyclisme. D’un coté une activité d’endurance et d’évasion dans la nature et de l’autre la recherche de la force et de tonicité. Mais la préoccupation centrale derrière ces activités restait avant tout « la santé » et le « bien-être ».


Si les pratiques d’endurance ont toujours eu une réputation d’activité-santé en revanche les sports de fontes ont longtemps eu mauvaise presse, mais l’époque de la gonflette est aujourd’hui révolue ; on assiste même à un engouement autour des pratiques de la forme (fitness, Crossfit, pilate, musculation…) . Mais savez-vous vraiment quels peuvent être les bénéfices santé de faire du muscle ?


Muscle et longévité

Un des facteurs de longévité mis en évidence dans les fameuses zones bleues* en plus du lien social et d’une alimentation frugale de terroir, est la composition corporelle. Les hommes vivant dans les montagnes de Sardaigne connus pour leur grande longévité sont 95% à avoir une masse musculaire élevée contre 69% dans les campagnes ou l’on vit un peu moins longtemps. Chez les femmes de cette région la différence est encore plus grande avec 61% de femmes très musclées en montagne contre 32% à la campagne.


Il est maintenant admis par la communauté scientifique qu’une bonne musculature associée à certaines pratiques sportives diminue les risques de mort prématurée ainsi que le risque d’atteinte cardio-vasculaire (-43%) ou de diabète. Cette association endurance-musculature constitue notre capacité fonctionnelle. Un paramètre de santé qui n’évolue hélas pas dans le bons sens avec la modernisation de notre société.


Peut-on parler de dégénérescence physique ?

Il y a 30000 ans si les hommes et les femmes de Neandertal avaient participé aux premiers Jeux olympiques de RIO en 2018, l’homme moderne n’aurait pas eu la moindre chance. C’est du moins la conclusion de l’Australien P. Mc Allister, paléoanthropologue de Perth, qui a rassemblé données historiques, études de fossiles et observations ethnologiques dans un livre intitulé : « Anthropologie : la science secrète de l’inadéquation de l’homme moderne ». Mc Allister s’intéresse aux performances physiques de l’humanité depuis l’apparition d’Homo sapiens ; et il juge que sur ce plan l’homme actuel fait bien pâle figure par rapport à ses ancêtres. En étudiant les empreintes de pieds fossilisées laissées par des Aborigènes d’Australie au cours d’une chasse, il y a près de 20 000 ans, il affirme que ces chasseurs devaient se déplacer à 37 km/h. A titre de comparaison, Usain Bolt, détenteur du record mondial, court le 100 mètres à 42 km/h. “Si ces chasseurs aborigènes s’entraînaient dans les conditions actuelles, avec des chaussures spéciales et en courant sur une piste, ils pourraient facilement atteindre les 45 km/h”, poursuit le chercheur. Bence Viola, de l’institut anthropologique de Vienne, est du même avis. “Nous savons que les premiers chasseurs-cueilleurs étaient beaucoup plus musclés que les hommes d’aujourd’hui. Cela se voit à leurs squelettes, incroyablement robustes”.


Vous me rétorquerez qu’à cette époque on était peut être très fort et vigoureux mais on ne vivait pas longtemps. Il est vrai que les conditions de vie de l’époque (froid, difficulté à trouver la nourriture, prédation, accidents…) ne permettait que rarement de dépasser les 65 ans même si l’on trouve quelques ossements appartenant à des septantenaires. En revanche il est faux de penser que nos ancêtres étaient en mauvaise santé. Pour ceux qui atteignaient un âge raisonnable (supérieur à 60 ans) l’analyse des ossements ne montre pas de signe de maladies de civilisation (ostéoporose, diabète, hypertension, maladies cardio-vasculaires...). L’espérance de vie en bonne santé était bien meilleure que la notre.


Une capacité respiratoire associée à une musculature efficace sont des facteurs de vitalité et de longévité en bonne santé. Le manque de stimulation et de stress physique à l’origine de la perte de tonicité serait lui associé à un état de dégradation plus précoce de notre état.


Certes nous n’avons plus besoin aujourd’hui d’une musculature ou d’une endurance à toute épreuve pour chasser ou escalader des montagnes pour cueillir baies et racines. Cependant la recherche du confort nous a conduit à une sédentarisation croissante tel que nous n’avons même plus les stimuli minimum pour maintenir un semblant de condition physique. Nous évoluons vers une société de l’assistanat dont les deux exemples les plus emblématiques aujourd’hui sont l’escalator et plus récemment le vélo à assistance électrique. Si ce dernier a permis à des personnes sédentaires de se mettre à l’activité physique il a en contrepartie limité les efforts que nous pouvions faire au quotidien. Or nos capacités musculaire et respiratoire sont proportionnelles aux contraintes auxquelles nous soumettons notre organisme. A Chaque génération nous nous éloignons un peu plus du mode de vie pour lequel notre génétique c’est construite depuis des milliers d’années. En l’espace de 3 générations, l’accélération du « progrès » a entrainé une régression de notre condition physique dont nous commençons à observer les conséquences à travers l’explosion des maladies de civilisation mais aussi d’un état de stress et de sur-mentalisation chronique épuisante. Encore une fois peut-être que nous devrions nous interroger sur ce que nous appelons « le progrès ». L’hyper-modernisation de la société est en train de se retourner contre nous, la baisse de notre capacité fonctionnelle en est un exemple.



· Zones du monde ou l’on vie le plus longtemps (Sardaigne, Okinawa, Icarie (Grece), …)




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