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Photo du rédacteurJean Brice Thivent

REDEFINISSONS LA SANTE

S'il y a bien un enseignement que nous devrions tirer de cet épisode épidémique au Covid 19 c’est que nos chances de nous sortir d’une maladie aiguë infectieuse dépendent de notre niveau de santé. Comme chaque année pour les épidémies de grippes, plus de 99 % des cas graves hospitalisés étaient des personnes atteintes de pathologies chroniques, le plus souvent âgées ou en situation de surpoids. Celles atteintes de maladies métaboliques (surpoids, hypertension, diabète, troubles cardio-vasculaires…) étaient les plus impactées et pourtant ce sont ces patients qui sont les plus suivis par leur médecin et les plus médicamentés. Cela signifie que malgré un système médical des plus couteux au monde et un suivi régulier de ces patients, la médecine allopathique ne parvient pas à améliorer l’état général de ces malades. La réalité nous montre que plus ils sont traités plus ils deviennent fragiles.


Cet épisode viral nous offre donc une magnifique opportunité : redéfinir notre conception de la santé.


Tout le problème mis en évidence par cette épidémie est que la médecine allopathique face au nombre de plus en plus important de ces malades chroniques ne s’intéresse qu’à une chose : faire taire le symptôme de façon artificielle. Donner un hypotenseur pour faire baisser la tension, un hypoglycémiant pour abaisser le taux de sucre, ou une statine pour diminuer le cholestérol…n’a jamais amélioré la santé de qui que ce soit. Pire encore, elle a fait croire à tous ses patients que la simple prise de leurs pilules quotidiennes suffirait pour rester en bonne santé. Mais la santé ne se définit pas comme l’absence de symptôme. Et ce n’est pas non plus parce que nous ne faisons pas de maladie que nous sommes forcément en bonne santé.


Allopathie signifie (allos : contre, pathos : la maladie) « Aller contre le symptôme ». Supprimer un symptôme est parfois nécessaire pour survivre en cas d’urgence, mais cela n’a jamais redonné la santé à qui que ce soit. Nous sommes à un moment de notre histoire où il devient important de nous interroger sur la définition même de la santé et de la maladie.


Selon l’OMS, la santé est « un état de complet bien-être physique, mental et social, et ne consiste pas seulement en une absence de maladie ou d'infirmité ». Cette définition ne correspond pas à la réalité d’une médecine qui ne peut évaluer cet « état complet de bien être ». Elle se contente de mesurer des paramètres (IMC, glycémie, tension, taux de globules…) et fait en sorte de les maintenir dans des normes, à coup de chimie.


Cette approche de la santé pose deux problèmes majeurs :

  1. les normes de référence (IMC, HDL…) varient en fonction de l’état moyen de la population. Par exemple, certaines personnes considérées en surpoids aujourd’hui auraient été classées comme « pathologique » il y a 40 ans. Le poids moyen ayant augmenté, on devient plus tolérant sur l’excédent de graisses. Idem pour les chiffres de référence de glycémie, tension,… qui ne sont pas non plus les mêmes qu’il y a 40 ans.

  2. Et la médecine se résume à la correction de chiffres uniquement par la prise de médicaments (souvent à vie) pour nous ramener dans ces normes sans que l’on traite les causes de nos symptômes. Le patient, croyant être stabilisé par son traitement, est maintenu dans des états inflammatoires chroniques qui passent relativement inaperçus et s’aggravent à bas bruit.

Mais confronté à une poussée inflammatoire aiguë, comme dans l’infection au coronavirus, cet état chronique inflammatoire latent devient un sérieux handicap !

« La santé n’a jamais reçu que peu d’attention de la part de l’homme scientifique » disait H. Shelton. Un médecin n’a étudié que sur des organismes de patients malade ou mort. L’étude de l’homme en « état de santé optimale » est considérée comme négligeable tout comme le sont les outils pour agir sur les causes des pathologies chroniques.

Pour la naturopathie, la santé se confond avec la vitalité et ne s’oppose pas à la maladie.

Elle considère même les maladies de types aiguës (intenses et courtes) comme la manifestation de notre force vitale qui fait face à une infection, un stress… Plus notre organisme réagit par des poussées inflammatoires rapidement suivies d’une disparition naturelle des symptômes, plus notre santé est considérée comme bonne. Il est temps de ne plus considérer le symptôme aiguë (douleur, oedème…) comme une chose à éviter absolument. Une personne en bonne santé confrontée à une situation stressante (psychologique ou physique) ne la subira pas en l’enfouissant dans son inconscient ou en s’écroulant sans réagir. Elle sera au contraire capable de mobiliser ses ressources adaptatives pour y faire face. Cela passera par une poussée de fièvre, une bonne diarrhée, une bonne colère, une éruption, la recherche de solutions dans l’action ou le lâcher prise… mais à l’arrivée le problème de départ sera résolu sans l’aide de médicament.

Améliorer sa santé, c’est optimiser son capital vital pour être capable de mieux supporter des états aiguës et non pas les éviter ou les atténuer. Nous naissons avec des capacités glandulaires, nerveuses, digestives, d’élimination, une adaptabilité psychologique... (l’inné). Mais tout cela est aussi évolutif (l’acquis). Il est important de conserver une vision dynamique de la santé. L’homme est perfectible et responsable d’un capital qu’il doit faire fructifier à la fois sur le plan physique, énergétique, psychologique et spirituel.


Ne nous contentons plus de masquer les symptômes à mesure qu’ils apparaissent, apprenons à les comprendre, à traiter leurs causes et respectons notre force vitale auto-guérisseuse. C’est cela pour moi « prendre soin de soi ».


FIN DE LA 1ère PARTIE

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