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L’inflammation une manifestation de la force vitale : les pièges à éviter












Selon Voltaire, « l’art de la médecine consiste à distraire le malade pendant que la nature se charge de le guérir ». Cette définition est l’illustration parfaite de ce qui se produit lorsque l’on essaye de traiter une inflammation. Suite à une blessure musculaire (élongation...), une petite indigestion accompagnée d’une diarrhée (irritation de la muqueuse intestinale), une souffrance tendineuse (tendinite), une toux aigue (bronchite) ou simplement lorsque vous vous cognez la tête ou si vous vous coupez le doigts..., tous les tissus de votre corps, lorsqu’ils sont agressés, réagissent de la même façon : c’est la réaction inflammatoire. Connue depuis l’antiquité, celle-ci est associée à quatre composantes : « calor » (chaleur), « dolor » (douleur), « tumor » (gonflement), et « rubor » (rougeur). Face à cet état désagréable, le réflexe habituel de votre médecin est de vous prescrire des anti-inflammatoires ou de placer une poche de glace sur la zone douloureuse pour faire dégonfler la zone lésée. Si cet acte est susceptible de diminuer la douleur et de résorber momentanément l’oedeme, est-on sûr que cela améliorera le processus de guérison ?


Sur le plan biologique, la réponse inflammatoire n’est pas une anomalie ou une chose à combattre, mais au contraire d’abord le moyen qu’utilise notre organisme pour circonscrire une lésion puis ensuite pour la réparer ou produire une cicatrice (1). Regardons de plus près les différentes étapes de ce mécanisme génial mis en place dans la nature.

Supposons que vous vous tordiez la cheville. Diagnostique : Entorse (élongation ligamentaire). Dans un premier temps un oedeme douloureux apparait. La douleur et l’impotence sont là (depuis la nuit des temps) pour nous obliger à rester immobile afin de ne pas aggraver la blessure et favoriser la cicatrisation. Cette réaction vasculaire permet de véhiculer des globules blancs (neutrophiles, macrophages...) qui, s’ils sont dans un premier temps pro-inflammatoires, vont adapter ensuite leur virulence jusqu’à se comporter comme des substances anti-inflammatoires. Ce changement est un facteur clé de la guérison car sinon l’inflammation aurait pour effet d’abimer les tissus ou l’organe dont elle devrait assurer la protection. D’autres substances, toxiques elles, sont sécrétées afin de vous débarrasser des déchets ou autres agents pathogènes.

Normalement la phase inflammatoire dure quelques jours, laissant la place à une période de reconstruction tissulaire. Durant cette phase les macrophages stimulent la formation de nouveaux vaisseaux sanguins destinés à alimenter la zone sinistrée et permettre l’acheminement du matériel nécessaire aux réparations (protéines, minéraux, enzymes...). Vous avez compris maintenant l’importance de ne pas entraver ce merveilleux processus régénérateur qu’est l’inflammation !

Et pourtant, c’est ce que vous faites à chaque fois que vous consommez des médicaments anti-inflammatoires. La science vient même d’objectiver le fait que ces médicaments, pris par exemple à la suite d’une lésion musculaire, vont inhiber la réponse inflammatoire et perturber le processus de régénération. C’est comme si le muscle passait directement à la phase de reconstruction sans avoir préalablement pris le soin d’aménager le terrain. Les nouvelles fibres de reconstruction sont alors moins nombreuses. Elles sont aussi plus petites et n’ont pas les mêmes qualités que celles qui se seraient reformées lors du processus non entravé par la médication. (2) Le muscle se répare certes, mais il reste plus fragile et on augmente sans le savoir les risques de récidive.

On serait tenté de penser que l’application d’une poche de froid serait plus naturelle et favorable à la guérison. Il n’en n’est rien. Comme pour la prise de médicaments, toute démarche qui consiste à entraver les processus inflammatoires nuit à la régénération tissulaire.

Alors face à une pathologie inflammatoire comment devons-nous réagir ? La naturopathie est claire à ce sujet :

« Primum non nocere » ou « d’abord ne pas nuire » disait Hippocrate. N’entravons pas le processus d’auto-guérison. L’inflammation est la manifestation qui indique que mon corps est déjà en train de guérir. Mais pour la médecine, tous les symptômes associés à la douleur doivent à tout pris être réprimé. On s’acharne alors à diminuer l’inflammation sans en comprendre le rôle fondamental. C’est une façon de nier le pouvoir auto-régénérateur de l’organisme. On pense qu’en faisant taire le symptôme on soigne mieux. C’est tout le contraire ! Soulager le patient ne signifie pas qu’on l’aide à guérir !

J’ai pu vérifier cela lorsque, suite à un choc violent sur un terrain de sport, je me suis retrouvé avec une énorme déchirure musculaire de la cuisse (objectivé à l’échographie). J’allais me marier dans moins de 3 semaines et les vacances d’été se profilaient. Selon le grand spécialiste de médecine sportive qui m’avait fait les examens, je devais passer les deux prochains mois en béquille. Il me prescrivit alors des anti-inflammatoires, des antalgiques, des poches de froid et plus d’un mois de séances de rééducation. Il est vrai que ma cuisse avait doublé de volume et me « lançait » fortement la nuit. Mais la douleur était supportable et sachant que j’étais déjà en train de guérir grâce à cet oedeme, j’ai vite fais de jeter l’ordonnance à la poubelle. Repos « partiel » et bains chauds étaient mes seuls soins. Trois semaines après je remarchais sans béquille et j’ai même pu ouvrir le bal de mon mariage avec quelques pas de danse. Les jours suivants, une fois la fibre musculaire reconstruite, j’ai pu démarrer tout seul ma rééducation (footing, exercice sur la plage, massages, étirements...) et en moins de dix jours je retrouvais toutes mes aptitudes physiques.

Mes connaissances sur les processus inflammatoires et ma foi dans mes capacités d’auto-guérison m’ont épargné la prise de médicaments (et leurs effets secondaires), un mois de rééducation enfermé dans un cabinet en plein été et m’ont permis de profiter pleinement de mes vacances !

Si j’avais suivi les prescriptions médicales j’aurais tout de même fini par guérir au bout de 2 mois. Le Kiné et le médecin se serait alors attribuer le mérite de cette guérison qui n’est pourtant que le résultat d’un processus naturel que l’on devrait apprendre à respecter. En phase inflammatoire aigue une seule devise hygiéniste : « Ne rien faire intelligemment » !

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Fin 1ere partie


(1) je précise que nous ne traitons pas ici les inflammations chroniques associés à des troubles de l’immunité

(2)MPK-1 regulated AKT coordinates macrophage transitions and resolution of inflammation during tissue repair, dans The Journal of Cell Biology, octobre 2011.



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Leur sens biologique et les solutions naturopathiques

Décodage et symbolique des principaux os du corps


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Les principaux muscles : anatomie pour le mouvement et symbolique des principaux muscles - Comment entretenir sa vitalité musculaire

Les maladies en relation avec les muscles : Élongation – contracture- Fibromyalgie- crampes- courbatures- tendinites... : Stratégies naturopathiques et décodage biologique


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